Des vies (extra) ordinaires, 7ème témoignage : Eduardo

« Je m’appelle Eduardo. Et pour tout vous dire je n’invente rien, j’ai parcouru le monde de long en large, j’ai roulé ma bosse comme qui dirait, comme ce vieux marin de port j’en avais qu’un celui du départ et celui de l’arrivée. Au cours de mes pérégrinations les ports n’étaient que temporaires. À chacune de mes haltes, par l’observation, j’ai appris.

J’ai appris à connaître et à reconnaître, mais aussi à distribuer, à distribuer ma petite connaissance et à faire germer, non seulement un esprit de tolérance, d’observation, d’écoute mais aussi d’aide. Avec des petits riens on peut arriver à développer et à faire créer un empire de connaissance. Ne sommes-nous pas tous des êtres simples, à qui il faut nous donner un peu et il vous sera rendu au centuple. Les hommes ont toujours le défaut de vous déifier et pourtant ils sont aussi les premiers à dérober vos idées, voire à tenter de vous faire disparaître.

 Aussi, si je puis me permettre de vous donner un conseil c’est d’être présent, efficace, efficace dans vos réalisations, efficace dans l’observation, dans l’écoute, mais restez fugace et fugitif. Et si vous ne pouvez être d’humeur toujours égale, tentez d’être toujours d’humeur bonne, sans pour autant avoir bonne humeur. J’ai pu être de très mauvaise humeur et donner toujours une humeur bonne à ceux qui m’écoutaient. Si je me levais du bon pied j’étais de bonne humeur, bien sûr, mais si je me levais du mauvais, j’exposais une humeur bonne parce qu’elle permet d’ouvrir des portes sans jamais les refermer, même si j’étais fâché, très fâché. L’humeur bonne vous ouvrira les portes et feront venir à vous les solutions de l’événement, du moins l’événement permettra d’apporter une solution… »

Que serait l’humilité sans la solidarité ?

Si la première milite pour des humeurs bonnes sinon agréables, la seconde combat le désespoir et la solitude.

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