La cigarette ! Quel Petard d’arrêter de fumer !

Après un premier entretien, Anna décide d’arrêter de fumer. Sa dépendance au tabac avait commencé à l’âge de treize ans, son père lui-même décédé d’un cancer du poumon était un modèle malencontreux de fumeur invétéré. De nombreux conflits dans son existence l’ont affaiblie : le suicide d’un frère, le divorce de ses parents, une hypersensibilité et des humeurs extrêmement variables. Elle a une trentaine d’années et revient après trois mois pour un second entretien.

- J’ai arrêté le tabac depuis janvier, mais je ressens le manque de quelque chose et je me jette sur les bonbons !

- Vous ressentez comme une sorte de manque insatiable et ça vous fait mal à la tripaille ?

- Tout à fait !

- C’est parce qu’un besoin de renouveau s’exprime ! Je vous conseille pour éviter de vous jeter sur la confiserie, d’essayer de trouver des fleurs de narcisse ou une senteur de narcisse et la respirer, ainsi que de la fleur de pommier pour limiter ce manque au niveau physique.

- Oui, mais en fait, j’ai l’impression que c’est tout le contexte qui me fait défaut car la cigarette était le dérivatif sur lequel je me jetais dès que ça n’allait pas ! Au fond, c’est un problème de communication et à l’heure actuelle je dirais qu’il y a un autre problème qui se pose : c’est le “pétard” ! J’ai tout un groupe d’amis – Oh ! Je n’ai pas que ceux là bien sûr – qui s’assemblent autour “du pétard” ! Ce ne sont pas des gens “accrocs”, ils se voient une fois par mois, une fois tous les deux mois, ils ne sont absolument pas drogués si on peut dire mais ça leur permet une certaine communication et le fait d’avoir arrêté la cigarette me met en position curieuse vis-à-vis d’eux. Je ressens beaucoup plus leur dépendance, bien qu’ils ne soient pas vraiment dépendants au “pétard” et ça me paraît être comme un rituel ! Avant ça ne me sautait pas aux yeux mais maintenant j’arrive à la conclusion que si je suis avec eux, je ne peux pas ne pas fumer, c’est couper la communication et en même temps je ne me vois pas arrêter la cigarette et continuer le pétard. Ça me paraît aussi antinomique mais je ne me vois pas non plus couper la relation avec ces amis avec lesquels quand on a fumé s’établit une communication beaucoup plus riche qu’avec d’autres personnes.

- Le pétard comme la cigarette, ou l’alcool, même si ce ne sont pas des drogues dures créent tout de même une dépendance. Je dirais que ce sont des produits vicieux parce que si vous avez assisté à des soirées pétard, vous constatez bien qu’au bout d’un certain nombre de pétards chacun est dans “sa bulle” et il n’y a plus aucune communication ! C’est donc en fait une dérive de la communication qui se produit sous une forme subtile, peut-être intellectuelle, mais tout de même une dérive.

- Oui, c’est comme !a personne qui boit au bistrot. Quand les gens ont bu, ça lève leurs blocages pour la communication et ça leur permet de parler. Là le pétard active des leviers qui permettent d’échanger réellement.

- Je vous répondrais que si ça lève des blocages, c’est que ces blocages sont prêts à être levés d’une autre façon ! Et si ces gens boivent ou fument pour rechercher la communication c’est qu’ils recherchent la communication tout court; donc ils ont d’autres voies pour y parvenir que celles-ci. Parce qu’à travers celles-ci je vois un désavantage majeur.

Pour ma part, j’ai fait l’expérience au Pérou il y aune dizaine d’années, de l’Ayahuesca, c’est un produit végétal extrêmement puissant, l’équivalent du “L.S.D.” ou quelque chose comme ça ! L’expérience était menée non pas dans un but de communication, mais pour expérimenter un moyen thérapeutique puisque le médecin qui conviait un groupe de thérapeutes à cette séance en usait. II avait créé au Pérou un Centre international de sevrage des drogués sous l’égide de l’O.M.S. et utilisait l’Ayahuesca comme substitut aux drogues dures pour leur permettre une recherche intérieure et induire une évolution des personnes en grave assuétude ce qui s’est avéré avoir en effet une certaine efficacité.

J’ai donc essayé. Cela permet effectivement d’avoir accès à des images auxquelles on n’aurait pas accès autrement, c’est vrai, mais dans cette séance, sur trente personnes, vingt huit n’ont pas eu d’images ou très peu. Elles ont passé leur temps à vomir comme l’on dit “tripes et boyaux”. J’ai dû être la seule à n’avoir ressenti aucun effet secondaire, des vertiges ou des frayeurs paniques mais j’ai eu des effets différés dans le temps. Donc si on a ainsi des images auxquelles on n’aurait pas accès autrement c’est au moyen d’une effraction, or, qui dit effraction dit brutalité envers le corps et la brutalité est un irrespect !

C’est en effet l’irrespect de son propre corps qu’on force ! Avec le temps et forte de mon expérience je peux en parler : je considère donc que c’est une effraction vers la fausse connaissance car tout ce qui est forcé est faussé. Le propre de la fausse connaissance, est d’être relativement proche de la connaissance véritable mais tout en dérivant légèrement et de dérive en dérive on parvient à des pôles opposés ! Si l’erreur était évidente il n’y aurait pas tant de gens qui iraient vers la fausse connaissance. Cela paraîtrait idiot d’emblée et les personnes ne sont pas assez stupides pour suivre une direction inversée c’est donc qu’il y a une certaine lumière. II y a une communication apparente entre les adeptes des hallucinogènes. Les images sont obtenues par une voie qui n’est pas naturelle et par conséquent elle est à proscrire ! N’oublions pas les effets secondaires : comment vous retrouvez-vous ensuite ? Certains avaient perdu l’équilibre et chutaient lourdement, d’autres dans les jours suivants avaient la “gueule de bois”. Le fait le plus grave est de bloquer l’activité onirique, véritable catastrophe à laquelle je n’avais pas pensé durant plusieurs mois voire plusieurs années.

En Asie, j’ai expérimenté la voie de la méditation pour obtenir des images. C’est un cheminement plus lent mais en rapport avec la connaissance véritable, et beaucoup plus efficace, en harmonie avec soi.

- Oui, mais je me pose des questions et à travers “le pétard” cela m’aide à m’en poser et à en discuter !

- C’est le propre de l’homme que de se poser des questions, sinon nous ne serions que des animaux ! Mais se poser des questions c’est bien beau mais justement le pétard – comme la cigarette ou l’alcool – active des interrogations qui pour moi ne sont pas forcément les questions qui proviennent de votre coeur -connaissance, c’est-à-dire du fond de soi-même, mais bien de la tête

Pour faire une comparaison certains généticiens à l’heure actuelle mettent leur tête au service d’aberrations complètes en vue de faire récolter des profits exorbitants à des lobbies n’ayant aucun respect pour les autres et l’espèce humaine! L’histoire de la vache folle en est un parfait exemple, qui est loin d’être achevé ! Pour moi ils ont la tête séparée du coeur, leur intelligence leur sert à créer des ignominies pour raison de pouvoir et de gloriole au profit de quelque uns et aux dépends de la population et de sa santé !

- Qu’appelez-vous “le coeur” ?

- Ce que j’appelle coeur ce n’est pas la pompe qui bat évidemment ! C’est le réservoir de notre connaissance, cet instinct profond qui nous montre une direction quand plusieurs chemins s’offrent à nous, car un seul est correct ! C’est ce qui permet de discriminer les choses, et de réussir sa vie ! J’ai l’intelligence du savoir pour pouvoir fabriquer un clone mais mon coeur me dit que cela va induire des perversités et une dégénérescence de l’espèce clonée, qu’il est donc de mon devoir de ne pas m’engager dans cette voie même si j’en ai la possibilité. C’est le coeur qui parle tandis que ma tête va me dire : “je vais être la première à réussir un clone, je vais être une “superwoman”, mondialement reconnue, je vais être puissante, je vais gagner beaucoup d’argent, allons-y… on parlera enfin de moi !!! Ecouter son coeur c’est être en mesure d’effectuer des choix, par exemple celui de fumer ou de ne pas fumer. Le choix d’arrêter la cigarette, le choix d’arrêter “le pétard” quelles que soient les conditions.

- Oui mais arrêter le pétard, cela risque d’être difficile pour moi, parce que c’est tout un groupe d’amis qui est autour de moi, c’est aussi toute une communication…

- Eh bien à votre place, j’inviterai ces amis chez moi, je leur préparerai un bon repas et je leur expliquerai les raisons de ma décision : “Je vous aime beaucoup, j’ai envie de communiquer avec vous mais je fais l’effort pour moi-même d’arrêter de fumer et en même temps je cesse “le pétard”, comprenez-le.″ Tout un chacun possède cette dualité en lui et vit l’opposition entre la tête et le coeur. Je ne dis pas non plus qu’il faille privilégier le coeur coûte que coûte, quand on voit les fanatiques, ils suivent aveuglément leur coeur et les excès sont aussi épouvantables.

“Au nom de Dieu, je vais exterminer les infidèles ainsi j’élimine le démon !″ ; c’est une conduite aussi aberrante que celui des savants qui créent des clones. Ce sont les deux excès opposés. L’équilibre est de se situer entre les deux, en juste harmonie, chacun ayant une tête et un coeur. Vos amis savent que “le pétard” ne leur procure pas que des agréments à long terme, à moyen terme ni même court terme. Si vous leur exprimez clairement votre position, leur coeur fera peut-être écho à vos propos et même s’ils n’arrêtent pas leur assuétude, ils seront heureux de trouver en vous une interlocutrice qui suive son instinct de coeur qui les amènera éventuellement à écouter le leur, ce qu’ils sentent eux aussi confusément au fond d’eux-mêmes mais qu’ils n’acceptent pas encore. Si ce sont vraiment des êtres de relation tolérants et intelligents, ils accepteront votre point de vue.

- Tout ce que vous me dites me rassure, c’est vrai que de toute façon je le savais déjà, mais j’ai besoin de me l’entendre dire ! J’ai besoin d’être confortée dans mon choix ! C’est pour cela que je vous interroge là-dessus.

- Cela n’est jamais facile de faire un choix, tout un chacun le vit, profondément, intensément. On vit en permanence dans cette complexité très difficile à harmoniser et chacun doit trouver sa propre boussole, ses propres repères. Ce n’est évident pour personne.

- Je n’avais pas rêvé depuis plus de trois semaines, et bien cette nuit, le fait de venir vous voir, ça y est ! J en ai dénombré neuf en une nuit, c’est amusant !

- Neuf, c’est le chiffre de la connaissance !

Rêve n° 1 :

« Je déménage. Je vis maintenant dans un appartement d’une seule pièce très spacieuse où on peut en aménager plusieurs comme on veut.

J’organise un repas dans cet appartement tous mes anciens amis sont là. Tout le monde fume des cigarettes. Il y a un pétard de haschisch et je tire des bouffées dessus, j’essaie de les limiter !!

Cet appartement était en forme d’étoile avec des pièces pouvant être composées de différentes manières et le sol était bleu roi. »

- Cet appartement est bleu roi, c’est bien la couleur de la vie qui règne.

- Qu’est-ce que c’est que l’étoile ? C’est aussi le destin !

- C’est suivre le principe de la vie par l’harmonisation de ses tendances voire ses écartèlements comme on vient de le dire mais sans être “bouffé”, sans “se bouffer” non plus ! En se limitant parfois mais non en imitant et toujours en militant pour son propre air, le souffle qui vous guide donc votre bonne étoile.

Rêve n° 2 :

« C’est au n° 3 du niveau 3, puis du niveau 3, puis du niveau 2 »

- N° 3, ça me fait penser à. ma date de naissance et là aussi vous me dites que chacun choisit de naître à la date prévue mais moi je suis venue par césarienne. C’est ma mère qui a choisi de faire une césarienne parce qu’elle ne voulait pas me porter pendant les fêtes de Noël, elle voulait accoucher avant ! Donc je n’ai pas choisi ma date de naissance, qu’en pensez-vous ?

- C’est une bonne question ! Il y a toujours une dualité entre les parents et l’enfant. Comme vous la vivez encore à l’heure actuelle, vous avez commencé dès la naissance ; voyez, vous vous posiez déjà des questions, vous étiez très prématurée à ce niveau là. Sachant que vous veniez dans cette famille, avec le caractère de votre mère, la césarienne a pu aussi être un choix plus ou moins délibéré. Mais la vie est toujours une interaction entre l’environnement et soi-même, on n’a jamais la liberté complète de ses choix, on est toujours dépendant. C’est tout ce que je peux vous répondre… L’accident, l’événement imprévu est toujours possible aussi. Si ! J’ai choisi mes parents, ma famille. J’ai choisi les trottoirs de Manille, de Paris ou d’Alger pour paraphraser Maxime Leforestier mais peut-être pour ne pas s’y laisser perpétuer l’esclavage et la soumission. Je ne dis pas que c’est ainsi, “inch Allah” et je laisse l’enfant se noyer sous mes yeux, ce qui se passe effectivement dans certains pays.

Rêve n° 3 :

« J’écris à tout le monde pour donner ma nouvelle adresse avec un crayon vert pour transparents à projecteurs. J’écris ces lettres d’abord sur un tableau d’école en vert sur fond vert. »

- C’est la suite du rêve précédent : les transparents à projecteurs ne sont-ils pas les progénitures, autrement dit les parents qui impriment et puisque vous me demandez quel est le sens de la couleur verte : le vert c’est l’espérance et non pas l’espoir.

Ce sont les parents qui impriment leur espérance, ils opèrent une projection représentée par un beau tableau ! Et vous qui imprimez dessus votre propre espérance, c’est donc l’interaction des deux. Vous projetez votre propre seing, votre propre signature, votre propre écriture sur le tableau parental, il s’agit bien de votre identité par rapport au monde.

- Alors qu’est-ce que cela veut dire pour l’heure actuelle : je perds ou je retrouve mon identité ?

- Vous retrouvez votre identité puisque vous écrivez à tout le monde pour donner votre nouvelle adresse, vous arrivez donc à un renouveau. Le vert est le coloris du printemps, de la renaissance et de la nouvelle sève. Vous écrivez délibérément par un choix lucide de votre coeur, votre destinée nouvelle. A travers la cigarette et “le pétard”, vous cheminiez vers une autre identité. Désormais vous imprimez votre choix par rapport à votre espérance de la vie et éventuellement l’espérance de vie.

Rêve n° 4 :

« Je visite l’immeuble, soudain je suis avec maman. On cherche ma grand-mère. On la trouve sur les genoux d’un vieil homme, qui est lui aussi dans !a maison de retraite bien blottie contre lui. Elle se lève, quand elle nous voit et marche !!

Claire nous suit, elle mange une sucette. Elle doit avoir quatre ans tout au plus. On passe des portes en plastique comme dans les hôpitaux ».

- C’est une image de l’union masculin féminin projetée sur la grand-mère et son ami pour une meilleure connaissance du féminin, car certaines portes n’ont pas été franchies depuis l’enfance.

- Je n’ai aucune relation sexuelle déjà depuis longtemps et dans ma relation il est vrai que je suis très bien mais je n’éprouve aucun désir…

- La sucette, c’est bien un substitut dans la tête et la tête que vous avez prise comme tétine, on la retrouve aussi…!!

- Là c’est une “chupa-chup” !

- Oui mais la “chupa-chup” c’est le substitut de la tétine des enfants, pour les empêcher de parler, un substitut

du sein et plus tard la “chupa-chup” laisse la place à la cigarette, qui se poursuit par “le pétard”, etc. donc on demeure un nourrisson toute sa vie. Un nourrisson n’a pas encore de sexualité ! Il est sous “dépendance”, c’est votre état actuel avant un renouveau nécessaire et indispensable !

- En fait, j’ai débuté ma vie sexuelle jeune et maintenant je n’en ressens plus aucun besoin mais j’espère quand même que ça va revenir, je ne me vois pas arrêter ma vie comme ça ! Mais je le sens effectivement comme si c’était un passage obligé…

- La vie ressemble au jeu de l’oie, vous avez raté une case, peut-être vous faut-il revenir à la case départ pour mieux repartir ?

- Dans mon couple actuel, mon ami est comme mon père ! J’ai retrouvé un père, j’ai la tendresse et le respect mais je ne suis absolument pas amoureuse et je n’éprouve aucun désir!

Rêve n° 5 :

« Sur la plage, un séisme a bouleversé la nature, il y a des cratères parmi les galets, avec de l’eau. La mer est là et je me baigne. J y suis bien. Je vais dans un cratère et j’aperçois un éléphant caché entre des plaques de galets. Il a très peur de moi ! Je ne l’embête pas plus longtemps et pourtant je crains qu’il ne lui arrive malheur sil ne sort pas de là avant que la mer ne remplisse le cratère. »

- Le séisme évoque le fait que vous avez vécu dans les “ismes”, les idéologies, n’est-il pas vrai ?

- Ah oui, c’est très exact !

- L’éléphant représente votre animalité, d’ailleurs en lisant le reste, vous m’avez dit “il a très peur pour moi” et vous avez écrit “de moi”. Là encore s’observe une dualité, cette dualité vis-à-vis de l’instinct, le conflit entre le coeur et la tête. C’est votre instinct qui a peur pour vous. C’est vous qui avez toujours des craintes dans la vie et restez de ce fait enfant.

- Mais le cratère, qu’est-ce que c’est ?

- C’est l’image du cendrier et des trous qui se font dans vos poumons ! Votre foi dans la vie est plus ou moins vivace car à l’heure actuelle elle semble plutôt noyée. C’est aussi l’état de bouleversement dans lequel vous vous trouvez à l’heure actuelle.

Rêve n° 6 :

« II y a un raz-de-marée. On se met en boule et on bouche notre nez pour nous protéger. J’ai peur pour mon chat. Mais il s’en sort bien. »

- Un raz-de-marée, c’est le raz-de-marée des émotions ce qui remplit le cratère, ce qui noie votre confiance en vous lorsque vous êtes aux prises avec un flux émotionnel ou un excès de raison. “Se mettre en boule” et boucher votre nez pour vous protéger c’est bien se protéger par rapport au souffle, donc arrêter la cigarette, arrêter le pétard. C’est effectuer son choix afin de se protéger de ses émotions et non les reporter sur les autres en étant “en boule” en permanence donc dans un état de mauvaise humeur, de mauvais air. Un fumeur, une fumeuse ont peut-être des humeurs où le feu destructeur fait partir en fumée le feu vivifiant de la vie et de la chaleur humaine.

Rêve n° 7 :

« Je suis dans un immeuble et en arrivant au bas d’un escalier, un tout petit éléphant -le même- va se cacher dans un placard à chaussures. -II est donc sauvé- ! »

- Etre dans l’immeuble avec ce tout petit éléphant c’est donc cheminer avec confiance grâce à l’instinct. Les chaussures servent à cheminer confortablement et préserver (“garder au placard”) sa force animale.

Rêve n° 8 :

« Je vais chez la mère de mon ami qui est à Paris. J’arrive près de chez elle et je l’aperçois installée sur une couverture par terre, près du feu tricolore dehors. Elle me dit qu’elle est bien là, qu’elle n’arrivait pas à s’endormir. »

- C’est bien la traduction du foyer de paix que vous avez construit avec votre ami.

- Oui mais le problème, c’est que si je rallume la foi, ce feu du désir, eh bien le feu va aller se porter vers quelqu’un d’autre et je ne me vois pas refuser cette envie si elle se présente alors que ça fait pour moi partie de la vie. Qu’en pensez-vous?

- La vie c’est aussi le chemin des envies ! Vous ne savez pas si le feu ne se communiquera pas à votre ami ! Vous ne pouvez amputer votre vie et l’arrêter sous le diktat d’un raisonnement quelconque. Suivez le cours des choses et vous verrez bien ce qui se passera !

Rêve n° 9 :

« Je mange avec la mère de mon ami et sa belle-fille. Je n’avais pas vu cette demière jusqu’ à ce que nous mangions. Je la salue au début du repas. Nous avons de la viande et des pommes de terre sautées. Nous sommes installées dans le salon près d’une grande baie vitrée et je remonte les volets jusqu’à ce qu’elles aient le soleil sur elles. »

- Le dernier rêve traduit l’ensoleillement de votre féminité. Elle doit vous permettre de retrouver la paix en vous même et elle produira en échange, sachez aussi l’accueillir dans la paix.

B : Après l’arrêt du CLOP : le Cul en Feu !

Quatre mois plus tard, Anna revient vindicative

- Eh bien la dernière fois voici deux mois que je suis venue vous voir. Dès le lendemain C’est-à-dire à peine rentrée, les démangeaisons ont commencé par le plancher périnéal gagnant le vagin puis l’anus et encore le nombril, toutes les articulations!!! Un véritable calvaire ! J’ai pensé “c’est elle qui me fait ça ! Elle me fait sortir quelque chose”. A tel point que mon ami a failli m’emmener aux urgences tellement j’avais mal ! Cela a quand même duré un mois, j’ai d’ailleurs encore quelques traces mais en particulier, j’ai eu quinze jours très difficiles. C’était positif car j’ai compris que c’était une réaction forte mais indispensable.

Pourquoi cette somatisation en particulier ? Pourquoi à cet endroit là ? C’est vrai que j’ai l’impression d’avoir changé ! C’est ça le plus important! Mais à quel prix tout de même ! Quant à la cigarette j’ai eu beaucoup de difficulté à tenir. J’ai tenu malgré tout mais la fin de l’année a été très pénible. Heureusement hier j’ai rencontré un ami qui a lui aussi arrêté depuis longtemps et cela m’a beaucoup encouragée à poursuivre. Mais si vous aviez vu ce prurit, j’étais rouge de partout ! J’avais envie de me gratter en permanence, affreux je vous dis !!

J’éclate de rire.

- Vous riez comme ça avec tout le monde?

- Plus ou moins, certains me font plus rire que d’autres, votre histoire par exemple. Si je me souviens bien, au dernier entretien nous avions parlé principalement de la confiance dans la vie, de la foi dans la vie or n’oubliez pas que la foi c’est aussi le foie et vous m’aviez demandé de permettre une certaine libération de vous-même puisque vous aviez des problèmes depuis longtemps de constipation. La libération s’est effectuée, le lessivage s’est accompli presque aussitôt et toute la saleté est ressortie à la peau.

Ce n’est pas ressorti par la voie espérée, mais vos démangeaisons ont bien commencé au plancher du bassin, le vagin, l’anus etc., autrement dit tout ce qui concerne le “cul”. Le “cul” c’est bien le foyer où on se réchauffe ce qui donne la joie de vivre donc un bon foie ! Au cours du dernier entretien vous m’aviez évoqué un viol subi à l’âge de 13 ans à peu près et que vous n’aviez jamais pu avoir un rapport harmonieux depuis cet âge là, scellant ainsi des problèmes sexuels et des problèmes de confiance. Ce rapport avait eu lieu avec un ami de vos parents, ce qui vous interdisait d’en parler qui a entraîné l’interdit de la relation. “C’est tout simplement un viol”. Que disent vos rêves ? J’ai l’impression que c’est tout ce mal-être, ce malaise dans votre peau qui est ressorti afin que vous puissiez effectuer votre mutation. Quant aux démangeaisons anales qui se poursuivent je mettrais tout simplement de l’huile ce qui permettrait d’adoucir la région comme on fait pour la peau. Peut-être que vous ne vous occupiez pas du tout de votre corps c’est une façon revendicative, voire revancharde qu’il a de vous dire à sa façon : “T’es bien obligée de t’occuper de moi maintenant”.

- C’est vrai, je ne m’en étais jamais occupée, j’avais un rejet de mon corps et puis en plus je peux vous confirmer que le désir sexuel revient, alors que je me posais la question de savoir s’il reviendrait jamais.

- Eh bien vous voyez ça commence à vous démanger !

- J’ai eu un rêve qui concerne les démangeaisons, j’aimerais donc que vous l’interprétiez en priorité pour comprendre l’origine de ce super grattage.

- Avec super grattage vous avez des chances d’obtenir les gros lots ! Voyons cela.

- C’est un flash qui a eu lieu du 25 au 26 juin.

« Je me vois sur une table d’examen médical avec un drap qui recouvre mon corps. J’ai toujours ces démangeaisons terribles, surtout au niveau du plancher du bassin. Un docteur explique qu’elles proviennent de mes cellules reproductrices qui ne fonctionnent plus et qui sécrètent un virus. Il explique que ce virus a contaminé toute la partie inférieure de mon corps et qu’il faut traiter avec un “laser” (J’ai une lumière bleutée sur les jambes et le bassin comme des rayons UV). »

- J’étais bien en peine de vous faire un commentaire là-dessus mais en réfléchissant je considère que la cellule était l’unité de départ alors pourquoi ne fonctionne-t-elle plus ? Et qu’est-ce que c’est que ce virus ?

- Tout d’abord le rêve vous confirme le fait que ces démangeaisons attirent votre attention sur votre corps, car il est nécessaire de lui apporter des soins, donc de se soigner, de s’occuper de soi-même car par un manque d’attention vous provoquez des tensions. Le plancher évoque bien une base, le bassin c’est aussi le bas, c’est là où l’on met les enfants donc repartir un petit peu du niveau zéro pour être bien dans son corps et faire émerger cette mise en valeur du corps pour être bien dans son “pot”, dans son “bassin”, dans sa peau.

Vos cellules reproductrices évoquent les gènes, autrement dit vous générez un bien-être ou un mal-être suivant le sens où vous faites évoluer votre vie ou votre corps. On peut considérer que nous avons tous les virus en nous et qu’ils sortent à certains moments particuliers parce que nous sommes moins bien, ou inversement qui ne sortent pas, on secrète ou on ne secrète pas. Dans “secrète” vous avez aussi la notion de ce qui a été tenu secret et qui sort. Vos démangeaisons c’est bien l’expression d’un secret qui s’exprime ! Les maladies de peau ont souvent été une expression somatique de “non-dit”.

D’ailleurs il me revient en mémoire une histoire très étonnante racontée par un ami médecin de Lyon qui a justement beaucoup travaillé sur l’immunothérapie et la génétique. Il s’interrogeait car une de ses premières patientes était venue le voir couverte de la tête aux pieds d’une couche extrêmement épaisse de psoriasis. Il ne savait absolument pas comment l’aider à s’en débarrasser. Il lui avait donné ce qu’il pensait le mieux mais sans attendre une évolution rapide. II avait été extrêmement étonné de voir cette même personne venir lui annoncer quelques mois plus tard qu’elle se mariait et qu’elle partait en voyage de noces à Venise.

Le seul fait de se marier, de partir en voyage de noces avait fait disparaître complètement son psoriasis. Le voyage de noces effectué, il avait revu plusieurs semaines plus tard cette femme mariée, au retour de son voyage de noces comme à la première consultation, ayant retrouvé le même problème de peau !

Que s’était-il passé ? Eh bien cette femme avait ressenti à travers son désir, à travers le mariage et le voyage de noces, l’éveil des sens, la notion de la vie qu’elle avait laissé s’éteindre peu à peu depuis et la maladie avait repris ses droits. Qu’est-ce que c’est qu’une démangeaison ? Si ce n’est d’abord une éruption, une éruption comme un volcan qui explose donc une explosion de colère : c’est la colère de la vie or justement vous avez virus. Qu’a-t-on dans virus si ce n’est le mot “vie, le mot “ire”, le mot “us” de la vie, donc l’us de la colère de la vie. Car l’us, l’usage de la vie n’a pas été respecté! Chose surprenante vous me disiez que l’homme qui vous avait violée s’appelait Yves. Cet homme vir en latin, a contaminé toute la partie inférieure de votre corps. C’est bien vrai puisque l’acte s’est produit dans des conditions d’irrespect total. Voilà pourquoi la colère de la vie a rendu les choses sales et vous avez somatisé à l’anus parce que c’est quelque chose qu’on assimile souvent à la saleté, parce que la vie est rentrée par une voie irrespectueuse si vous me permettez un jeu de mot trivial. Vous vous appelez Anna, ça gratte à l’us d’Anna. L’us et coutume d’Anna c’est de vivre sa première relation comme il se doit, de vivre la sexualité, la communion dans le respect et non dans le viol. Il a donc coupé le souffle de la vie, ce souffle que l’on retrouve dans virus.

- Mais je n’ai pas eu d’éruption seulement dans la partie inférieure du corps.

- Bien sûr mais ça a quand même commencé par le plancher du bassin, c’est bien là où a lieu la relation puis ensuite au niveau du vagin et de l’anus, toutes parties assimilables à la sexualité et à son rejet parce qu’elle n’est pas rentrée par une voie positive. La lumière bleutée c’est bien le bleu la couleur du ciel, la couleur de la vie, les rayons UV c’est bien ce que l’on a dans virus quand on enlève le “ir” et le “s”. L’ire c’est la colère et le S le souffle, donc la colère du souffle.

- Mais – alors ce souffle justement, le tabac ne serait-il pas une association, une attraction ou une résurgence de cette colère qui m’attire vers une chose négative comme on est attiré par une relation négative ?

- Parfaitement, vous avez tout compris ! Le souffle de la vie n’étant pas entré d’une façon paisible, sereine, agréable pour vous, vous l’avez rejeté. Vous avez rejeté la vie, la vie du “cul”, la sexualité, la relation et l’homme d’une façon générale et vous en particulier et votre corps. Cette attraction pour la négativité, le non vie s’exprime par votre inclination pour le tabac qui est bien le reflet d’un mauvais air donc d’un souffle de non vie car vous l’utilisiez immodérément. D’ailleurs, j’ai reçu la semaine dernière un ami médecin résidant au Pérou où il a monté un centre pour drogués depuis dix ans qui me confiait que les chamans amazoniens associent le tabac à l’esprit le plus puissant donc le plus dangereux.

- Je ne pouvais donc pas arrêter le tabac tant que je ne comprenais pas que c’était quelque chose d’aussi négatif qui était associé à des événements aussi dramatiques pour moi.

- Tout à fait ! Et maintenant si un jour vous reprenez la cigarette vous saurez que c’est ce virus, associé à ce mauvais air, à ces tensions, à ce manque d’attention pour vous-même donc il faut au contraire nourrir vos cellules reproductrices, autrement dit vos cellules productrices d’ensoleillement, de vie et vous régénérer.

Depuis 6 mois elle a arrêté de fumer et elle retrouve un pétillement de vie qui se ternissait au fil des bouffées de tabac

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