L’oreille est la porte du cerveau …

À Nantes, une thérapie nouvelle pour les troubles de la personnalité.

Une certaine vogue est donnée actuellement à la musicothérapie, cette technique douce qui vise  à combattre les affections et les troubles plus ou moins lourds de la personnalité. Si des réserves peuvent être émises sur bien des affirmations triomphalistes des adeptes de cette technique, on peut en revanche, saluer le travail effectué, depuis plus de dix ans, sous l’impulsion du professeur Bernard Herzog, par l’association nantaise ARABEL, (Association de recherches acoustiques, biologiques et électro-radiologiques). Forte de ses résultats, ARABEL se propose aujourd’hui de devenir institut régional de rééducation psycho-auditive et de créer en même temps une fondation européenne pour le développement de ses techniques, méthodes et recherches. La balle est dans le camp des autorités.

La rééducation de quelques troubles graves de la personnalité par les sons est une technique déjà éprouvée, lancée par quelques pionniers comme Alfred Tomatis. Après avoir appris la psychanalyse auprès du jungien Roland Cahen, le professeur Herzog a eu l’idée d’aller plus loin. En clair, de relier l’application des sons et des méthodes physiques de rééducation de l’oreille à une approche analytique des problèmes enfouis de la personnalité. « L’oreille dit le professeur, par ailleurs radiologue au CHU et de formation scientifique est une porte du cerveau. Par elle, nous pouvons donc atteindre au profond du mal. »

En lançant ARABEL, Bernard Herzog et ses collaborateurs ont cheminé dans cette direction pour obtenir des résultats étonnants par l’usage associé de la psychologie analytique, de la musique et des micro-courants électriques selon les dernières applications des recherches de pointe en électrologie, laser, informatique.

Faire parler des autistes n’est pas un des moindres succès enregistrés.

Trente malades en permanence

Aujourd’hui, ARABEL qui dans ses locaux du 15 rue du Pays de Galles à Nantes suit, en permanence, une trentaine de malades, enfants et adultes, prend en charge les troubles les plus complexes. D’abord les troubles de la communication, de l’audition de l’écriture et de la latéralisation. Il s’agit, ici, des bègues, malentendants, dyslexiques, dysorthographiques, les désordres du sommeil et de l’apprentissage, l’énurésie, les défauts d’apprentissage scolaire, les redoublements et les retards. Il y a ensuite les sujets en difficultés momentanées dues aux agressions de l’existence (états dépressifs, chocs psychologiques, problèmes conjugaux familiaux, affectifs). Enfin, les traitements s’adressent également aux troubles graves d’édification de la personnalité (autistes et certains mongoliens, certaines épilepsies de l’enfant, anorexies mentales) et à certains enfants handicapés comme les IMC.

Un équipement de pointe

Bref, comme on le voit, le champ d’intervention d’ARABEL est large. Or, bien que ne disposant d’aucune subvention, ni d’aucune aide et bien que s’adressant en majorité à de simples gens peu fortunés (beaucoup ne payant rien !), l’équipe du professeur Herzog forte du soutien de parents et enseignants n’a cessé de progresser tout au long de ses dix années d’expériences et des centaines de guérisons dont elle est fière à juste titre. C’est ainsi que, pour l’usage thérapeutique maximum de la musique et des sons, elle vient de mettre au point un appareil baptisé « Osiris » totalement informatisé qui livre au patient son programme propre d’écoute. Pour Bernard Herzog et ses collaborateurs qui ne sont pas tendres pour « les marchands de soupe » il convient maintenant d’aller plus loin. Une demande de reconnaissance d’utilité publique est sur le bureau des ministres Lang et Joxe. Le projet d’institut régional sans but lucratif comme l’association verra-t-il le jour ? C’est en grande partie maintenant aux élus de répondre pour soutenir cette expérience.

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